Immersion chaotique dans l'univers

de la cyclologistique parisienne

Arthur est un jeune poète. Solitaire. Idéaliste. Il rêve de devenir écrivain et gagne sa croûte en faisant des petits-boulots qui lui laissent le temps d’écrire.

Le hasard l'amène à rejoindre une entreprise de cyclologistique (livraison à vélo-cargo), dans Paris.

A travers ses yeux et sa sensibilité, le récit nous fait découvrir cet univers, dans sa réalité la plus brute, au cœur du tumulte de la vie urbaine, avec sa richesse et ses promesses, mais aussi ses dérives et ses contradictions.

Au fil des pages, on rencontre des gentils, des méchants, des naïfs, des salauds, des forts, des faibles, de l'espoir et de belles intentions mais aussi des desseins plus noirs et plus cyniques.

Arthur se prend au jeu. Il rêve de projets collectifs qui auraient le pouvoir de changer le monde. Il se fait des amis et se rapproche de sa famille. Mais la violence du quotidien les rattrape et les entraine dans un enchaînement de situations chaotiques dont personne ne sortira indemne.

A la rencontre de nos lectrices et lecteurs !

Pour accompagner le lancement de "Vélo-Cargo", fin 2024, nous avons parcouru la France pour aller à la rencontre des personnes qui nous avaient fait l'honneur de participer à notre campagne de financement. Nous vous en présentons quelques-uns (et quelques-unes) en photo !

Extrait - Prologue

"Soudain, les discussions sont stoppées net par le retentissement de 4 détonations. Rapprochées, mais bien séparées. Pan. Pan. Pan. Pan. Ce n’est pas une rafale. Ce sont quatre coups tirés à la suite. Le bruit a provoqué un impressionnant envol de pigeons. Leurs battements d’ailes ont presque masqué l’écho des coups de feu, comme pour les faire oublier. Mais en vain. La vie s’est arrêtée. On entend quelques cris de stupeur. Les regards balayent l’espace, cherchant un fait saillant auquel s’accrocher. Une chose à voir qui pourrait expliquer ce fracas soudain. Car tout cela se passe très vite. En quelques secondes. Dans la confusion, on remarque à peine le vrombissement d’un moteur et des crissements de pneu, venant de la même direction, signalant un véhicule qui prend la fuite.

(...) Face à ce drame, la curiosité est piquée. On voudrait savoir. Que s’est-il passé ? Qui ? Comment ? Pourquoi ?"

Ils/elles aiment le vélo...

Ils/elles ont aimé "Vélo-Cargo" !

Extrait - Arthur...

"18h – Arthur repart, à pied, pour rentrer chez lui. Il rêve de grandes promenades nietzschéennes et regrette que la ville, figée dans le béton, ne lui propose que de tristes trajets. Insipides. Inodores. Sous la masse sombre du soir qui tombe, il plisse les yeux pour supporter l’éblouissement produit par la surabondance de lumières artificielles, saturant l’espace de leur rayonnement superflu. Étoiles de pacotille qui avalent les âmes et vident les cerveaux comme de redoutables trous noirs.

 

18h30 - On est encore loin de Noël, mais les Grands Boulevards dégorgent déjà leur flux continu de passants, coulant comme un magma d’individualités insignifiantes, hypnotisées par les vitrines des grands magasins. Derrière les parois de verre, des amas indigestes de marchandises, fabriquées par des esclaves de la mondialisation, mis en scène par des petits soldats de la « start-up nation », pour être offerts en spectacle à la masse inerte des citadins harassés et des touristes standardisés. Face à cette offre commerciale vomissant sa vulgarité jusque sur les trottoirs, insensible aux promesses de bonheur illusoire dont elle se veut porteuse, il se sent isolé. Comme coupé du monde. Son problème n’étant pas de ne pas pouvoir y accéder, mais de ne pas y aspirer."

Vidéo - ce que j'ai voulu dire

Vidéo de 2 à 3' max dans laquelle j'explique l'intention du projet littéraire

Extrait - Début solo...

"Arthur se présente à l’entrepôt à 7h40 pour 8h et, très vite, il sent que l’ambiance est plus tendue que les jours précédents. Par ses observations et par les échanges qu’il a eu avec Benamar, Bob et les autres livreurs qu’il a croisé, il a déjà compris qu’en dehors d’un petit groupe stable et fiable, une part importante de l’équipe est composée de jeunes livreurs novices, encore peu habitués aux règles de la vie au travail et souvent en difficulté avec l’assiduité et la ponctualité. Il faut dire que le rythme est exigeant, alternant les périodes de gros rushs avec de longues plages de calme plat, ce qui rend compliqué l’établissement de planning stables et équilibrés pour tous les livreurs. Typiquement, les débuts de journées, de 6h jusqu’à 9 ou 10h, sont relativement calmes, mais à partir de là, l’activité devient particulièrement intense. Entre les commandes programmées depuis la veille, les courses urgentes, tombées dans la matinée, la gestion des inévitables retards accumulés depuis le matin suite à divers incidents de livraison, les défaillances de livreurs qui ne sont pas venus sans avoir prévenu et, pour couronner le tout, ce matin-là, la pluie givrante qui vient s’ajouter aux températures déjà basses pour un début novembre… tous les indicateurs clignotent rouge et annoncent une fin de matinée sous haute tension. Dans ce contexte, Michel n’a pas d’autre choix que de demander à Arthur de partir en solo, au lieu d’être accompagné, comme initialement prévu, pour sa troisième et dernière demi-journée de formation."

Ils proposent Vélo-Cargo à leurs clients

Ce sont nos points de distribution dans une vingtaine de villes en France et en achetant le livre sur ce site, vous pouvez choisir de le retirer chez eux. (Lire plus...)

Extrait - Montagnes & Garrigues

"Cette année, il a prévu de faire quelque chose qu’il a en tête depuis longtemps : établir un bivouac d’hiver au sommet du Pic Saint Loup et s’en servir de camp de base pour quelques excursions dans les environs. Le lendemain de son arrivée, dès 7h du matin, il descend à la cave pour retrouver le vélo avec lequel il a fait sa traversée des Etats-Unis il y a déjà 10 ans. Un Surly, modèle Troll année 2010. Il l’avait repéré, prenant la poussière dans l’hôtel de Juneau où il avait loué une chambre pour quelques nuits, quand il avait débarqué du DESTINATION après sa saison de pêche. Le propriétaire se l’était offert pour Noël, 2 ans plus tôt, avec la ferme intention de se remettre au sport. Mais la vie avait vite repris son cours et les bonnes résolutions du nouvel an n'avaient tenu que 15 jours. Le vélo n’avait donc pris la route que trois fois, la dernière marquée par une double crevaison sous une pluie torrentielle, avant de se retrouver définitivement pendu à un crochet dans une remise de l'arrière-cour. Ayant déjà dans l’idée de partir à l’aventure à vélo, Arthur avait proposé de lui acheter. Le type avait semblé ravi de se débarrasser d’un objet qui lui donnait un peu mauvaise conscience et lui avait cédé pour 250$. Une super affaire pour un vélo quasi neuf qui en valait plus de 1500. Affaire conclue, Arthur avait pris la route et parcouru 10.000km au cours des 6 mois suivants. Le plus souvent sur la selle et, parfois, à l’arrière d’un pick-up ou dans un wagon de train de marchandise, pour traverser les plus longues étendues désertes. Au bout de son périple, il était rentré en France avec le vélo dans ses bagages. N’ayant pas l’intention de l’utiliser à Paris, il l’avait rangé dans la cave de ses parents, pour le retrouver à chaque fois qu’il venait pour passer les vacances. A ces occasions, il s’en était servi pour d’innombrables virées, souvent pour plusieurs jours et la plupart du temps en solo, des Pyrénées jusqu’au Massif Central, en passant par chaque recoin des Cévennes et des Grands Causses."

Vidéo - Changement de ton

Vidéo de 2 à 3' max dans laquelle j'explique l'idée d'une rupture de rythme et de ton

dans la deuxième partie du roman.

Extrait - Affaire classée...

"Mais depuis plusieurs mois, une autre bande montait en puissance, employant une autre méthode, désignée par son surnom : “Uber Shit”. Pendant la nuit, Arthur a fait des recherches pour en savoir plus et ce qu’il a trouvé lui fait froid dans le dos.

Les points de deal devenant de plus en plus risqués et moins rentables, certains trafiquants se sont lancés dans la vente directe sur Internet avec livraison des clients à domicile ou même au bureau. Favorisée par le confinement, cette filière s’est pérennisée et a pris de l’ampleur. Les consommateurs les plus aisés sont rassurés de ne plus avoir à se déplacer sur les points de deal, souvent situés dans des quartiers qu’ils jugent peu fréquentables. Et les candidats ne manquent pas pour effectuer les livraisons. Car il faut rappeler qu’un jeune de cité qui devient un petit trafiquant, le fait très rarement pour un choix de carrière et beaucoup plus souvent parce qu’il n’a pas d’autre opportunité pour gagner sa vie. Certains dealers à vélo cumulent d’ailleurs cette activité avec celle de livreur pour Uber Eat ou Deliveroo, pour compléter leurs revenus officiels, insuffisants pour vivre normalement. Aux jeunes des cités s’ajoutent d’ailleurs, et pour les mêmes raisons, des étudiants ou même des cadres débutants et les jeunes femmes sont plus représentées que dans le deal “classique”. Les unités de revente et de livraison deviennent plus difficiles à identifier. Plus petites, plus agiles et plus virtuelles. Mais l’approvisionnement reste contrôlé par des réseaux mafieux, avec une montée en puissance de nouvelles filières albanaise et franco-marocaine, à côté de celles, plus établies, venant d’Espagne ou de Hollande. Le potentiel de ces nouveaux marchés se compte en milliards d’euros, aiguisant les appétits et entraînant une escalade de violence. Rien de rassurant."

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3 témoignages (Photo + témoignage)

Extrait - Révélations...

"Elle me regarde. Elle ne croit pas un mot de ce que je lui dis. Mais elle me regarde et elle dit seulement :

- Ne fais pas de bêtises Michel. Il y a encore des gens qui comptent sur toi. Et je ne parle pas de moi. Tu as une vie, une famille. Tu as déjà fait beaucoup d'efforts pour te reconstruire. Ne gâche pas tout sur un coup de colère.

Je l’entends. Mais je ne l'écoute plus. Je sais ce qu’elle veut me dire. Et je sais que je ne veux pas en tenir compte. A cet instant, j’ai ma logique. Et je ne partage pas la sienne. Non, je n’ai rien à gâcher. J’ai tout foutu en l’air. Il y a longtemps déjà. Et je suis même déjà mort. Depuis plus longtemps encore. Je me suis construit dans la violence ; ça me poursuit. Il y a des gens qui sont faits pour avoir des vies calmes et paisibles. Et d’autres qui sont faits pour vivre dans la fureur et dans le chaos. C’est comme ça. A chaque fois que je me suis relâché, je n’ai pas su protéger ce que j’avais. J’ai fait le dos rond. Je me suis aplati. J’ai subi. Et pour quel résultat ? Ma femme et mes enfants m’ont exclu de leurs vies et ils s’en portent beaucoup mieux. Je bosse comme un con pour des patrons qui ne pensent qu’à leur gueule. La société fonce droit dans le mur et tout le monde s’en fout. Et moi, je laisse mes gars se faire tuer par des joueurs de belote. Il faut que ça s’arrête. Fini de jouer les gentils."

Vidéo - la suite en janvier 2026

Vidéo de 2 à 3' max dans laquelle j'explique l'idée de série,

comme une progression modeste vers un final très ambitieux.

Artisan prosateur : je joue avec les mots, pour en faire des phrases, que j'écris pour produire des textes ; Cargo-biker : je roule à vélo-cargo pour visiter la France et rencontrer des gens ; Apprenti philosophe : j'entretiens mon esprit critique avec l' aide des stoïciens, de Nietzsche, de Spinoza et de quelques autres...

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